Le Forum sur la résilience en Afrique 2023, intitulé « Financer la sécurité, la paix et le développement pour une Afrique résiliente » et organisé par la Banque africaine de développement (BAD), a débuté le 3 octobre 2023 à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Interpeace et son initiative Finance for Peace figuraient en bonne place parmi les partenaires clés de cet événement marquant. Peace Finance, une approche lancée par Finance for Peace, a été présentée comme une solution au cercle vicieux des conflits et du sous-développement.

Une vidéo sur ce dispositif a été projetée dans le cadre de l'ouverture du forum, contribuant ainsi à encadrer l'événement. Elle a été filmée dans le cadre du projet de recherche conjoint de Finance for Peace et de la Banque africaine de développement au Mozambique.

Elhadj As Sy, membre du conseil d'administration d'Interpeace, a été invité à prendre la parole lors du panel d'ouverture intitulé « Les arguments en faveur d'approches positives pour la paix qui relient les besoins humanitaires, de développement, de paix et de sécurité ». Il a souligné l’importance du lien entre la paix, le développement et l’humanitaire pour proposer des approches durables.

Il a déclaré : « le mot clé est la confiance entre les communautés et les gouvernements. Si cette confiance est brisée, les gens s’en souviennent. Tous les acteurs doivent se poser la question suivante : contribuons-nous au problème ou le résolvons-nous ? Nous devons renforcer la résilience des communautés et tracer la voie d’une paix durable ».

Parmi les autres intervenants du panel d’ouverture, établi conjointement avec le Forum d’Assouan, figuraient la vice-présidente de la Banque africaine de développement chargée du développement régional, de l’intégration et de la mise en œuvre, Marie-Laure Akin-Olugbade ; le vice-président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Gilles Carbonnier et l’administratrice assistante adjointe et directrice régionale adjointe du Bureau régional pour l'Afrique du Programmes des Nations Unies pour le développement (PNUD), Noura Hamladji. La discussion sur les solutions de financement innovantes pour faire progresser la paix a été modérée par le directeur général du Centre international du Caire pour la résolution des conflits, le maintien et la consolidation de la paix (CCCPA), Ahmed Abdel-Latif. 

Parmi eux, Mme Akin-Olugbade a notamment déclaré : « Afin de réaliser le programme de financement de la paix, nous devons construire des partenariats innovants. Nous ne pouvons pas prétendre pouvoir tout faire seuls, mais nous pouvons travailler ensemble ».

« Nous apprécions particulièrement tout le travail effectué par Interpeace sur le financement de la paix, et il y a là un grand potentiel », selon elle.

L'ambassadrice Deike Potzel, directroce générale de la prévention des crises, de la stabilisation, de la consolidation de la paix et de l'assistance humanitaire de la République fédérale d'Allemagne, a également assisté au Forum sur la résilience en Afrique. Témoin de la signature du protocole d'accord entre Interpeace et la BAD, elle a déclaré :

« Je suis très heureuse d'avoir assisté à la signature du protocole d'accord entre la BAD et Interpeace, pour résoudre les problèmes dont nous parlons aujourd'hui. Il s’agit d’adapter les systèmes à leurs objectifs et de réduire les besoins ».

« Nous écoutons également le secrétaire général de l'ONU qui a appelé à un financement durable de la paix, qui fait également partie du Nouvel Agenda pour la paix. Nous devons débloquer les différentes sources de financement, notamment le secteur privé, les IFD et les IFI », a-t-elle insisté.

L’ambassadeur Potzel a ajouté : « C’est ce qui nous passionne. Nous voulons que cela se produise. Je tiens à remercier la BAD d’avoir pris le relais et je tiens également à remercier Interpeace d’avoir travaillé sur des normes pour la paix, ce qui est le plus important. Le financement mixte pourrait aider les entreprises à ne pas se détourner des contextes fragiles. C’est là que se trouve l’avenir ».

The 5th Le 5e Forum sur la résilience en Afrique se poursuit jusqu'à jeudi lorsque l'initiative Finance for Peace d'Interpeace organise deux tables rondes intitulées « Etablir les structures et l'environnement pour une finance positive pour la paix » et « appeler à l'action sur des investissements privés innovants et positifs pour la paix ».

La Banque africaine de développement (BAD) et Interpeace, une organisation internationale de consolidation de la paix établie en Suisse, ont signé le 3 octobre 2023 un protocole d'accord pour promouvoir conjointement les investissements économiques et le développement social ayant un impact positif sur la paix.

Le mémorandum est accompagné d'un plan de travail pratique avec des objectifs et des résultats cibles, soulignant le partenariat innovant entre la Banque et l'initiative Finance for Peace d'Interpeace

La cérémonie a eu lieu lors du Forum sur la résilience en Afrique qui est organisé actuellement à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Le protocole d’accord a été signé par la vice-présidente de la Banque chargée du développement régional, de l’intégration et de la prestation de services, Marie-Laure Akin-Olugbade, et par Elhadj As Sy, membre du conseil d’administration d’Interpeace.

L'ambassadrice Deike Potzel, directrice générale de la prévention des crises, de la stabilisation, de la consolidation de la paix et de l'assistance humanitaire au ministère fédéral allemand des Affaires étrangères, qui soutient l'initiative Finance for Peace d'Interpeace, a assisté à la réunion.

Mme Akin-Olugbade a souligné l'importance de poursuivre des approches innovantes pour soutenir la paix et la sécurité sur le continent.

« La Banque africaine de développement est pionnière dans ces efforts à travers l'Initiative des obligations d'investissement indexées sur la sécurité (SIIB), approuvée lors du Sommet des chefs d'État de l'Union africaine (UA) en février 2022 », a-t-elle déclaré aux participants, ajoutant que les obligations proposées visent à lever des financements supplémentaires à grande échelle, notamment par le biais des marchés de capitaux, pour atténuer les facteurs structurels de la violence et des conflits. L’initiative vise également à compenser les implications budgétaires de l’augmentation des dépenses dans le secteur de la sécurité.

« L’initiative Finance for Peace d’Interpeace, soutenue par l’Allemagne, complète les propres efforts de la Banque dans ce domaine, car elle vise à développer des protocoles et des projets pilotes autour du financement de la paix, y compris pour une classe d’actifs d’engagements de paix », a déclaré Mme Akin-Olugbade.

Marie-Laure Akin-Olugbade, vice-présidente de la BAD, Elhadj As Sy, membre du conseil d'administration d'Interpeace.
Crédits photos : BAD

 

Elhadj As Sy a dit : « Interpeace est ravie de formaliser le partenariat avec la Banque africaine de développement ». « Cette forte collaboration entre la BAD et Interpeace affirme notre engagement commun à catalyser les capitaux privés et publics pour œuvrer à un monde plus inclusif, équitable et pacifique », a-t-il déclaré.

« Ce partenariat montrera au système multilatéral et international de financement du développement au sens large la nécessité, les avantages, le potentiel et le caractère pratique des approches de financement de la paix sur le continent et au-delà. Il étendra le financement de la paix en tant qu’approche d’investissement thématique, en lançant le développement précoce et réussi d’un pipeline de financement de la paix et en favorisant les réseaux et les capacités sur le terrain en matière de financement de la paix en Afrique ».

Les domaines de collaboration établis par le protocole d’accord, conformément aux mandats des parties, rassemblent :
– renforcement technique et des capacités pour intégrer des approches de financement de la paix qui ont un impact sur la paix dans les opérations souveraines et non souveraines et le dialogue politique de la BAD.
– soutien consultatif et collaboration pour développer un pipeline de structures de financement de la paix qui ont un impact sur la paix.
– engagement multipartite et renforcement du terrain pour un soutien politique et financier plus large au financement de la paix.

Dans le cadre de ce partenariat, un projet de recherche conjoint sur les opportunités d'investissement favorables à la paix au Mozambique a été récemment lancé par les deux organisations.

Rosy Khanna, Executive Director, Finance for Peace, initiative by Interpeace, AfDB Vice President Marie-Laure Akin-Olugbade, Member of Interpeace Governing Board Elhadj As Sy, Ambassador Deike Potzel, Director General for Crisis Prevention, Stabilisation, Peacebuilding and Humanitarian Assistance, German Federal Foreign Office.
Crédits photos : BAD

 

Abidjan, 3 October 2023 - The African Development Bank and Interpeace, an international organisation for peacebuilding based in Switzerland, today signed a memorandum of understanding to jointly promote economic investment and social development that positively impacts peace.

Le mémorandum est accompagné d'un plan de travail pratique avec des objectifs et des résultats cibles, soulignant le partenariat innovant entre la Banque et l'initiative Finance for Peace d'Interpeace

La cérémonie a eu lieu lors du Forum sur la résilience en Afrique qui est organisé actuellement à Abidjan, en Côte d'Ivoire. Le protocole d’accord a été signé par la vice-présidente de la Banque chargée du développement régional, de l’intégration et de la prestation de services, Marie-Laure Akin-Olugbade, et par Elhadj As Sy, membre du conseil d’administration d’Interpeace.

L'ambassadrice Deike Potzel, directrice générale de la prévention des crises, de la stabilisation, de la consolidation de la paix et de l'assistance humanitaire au ministère fédéral allemand des Affaires étrangères, qui soutient l'initiative Finance for Peace d'Interpeace, a assisté à la réunion.

Mme Akin-Olugbade a souligné l'importance de poursuivre des approches innovantes pour soutenir la paix et la sécurité sur le continent.

« La Banque africaine de développement est pionnière dans ces efforts à travers l'Initiative des obligations d'investissement indexées sur la sécurité (SIIB), approuvée lors du Sommet des chefs d'État de l'Union africaine (UA) en février 2022 », a-t-elle déclaré aux participants, ajoutant que les obligations proposées visent à lever des financements supplémentaires à grande échelle, notamment par le biais des marchés de capitaux, pour atténuer les facteurs structurels de la violence et des conflits. L’initiative vise également à compenser les implications budgétaires de l’augmentation des dépenses dans le secteur de la sécurité.

« L’initiative Finance for Peace d’Interpeace, soutenue par l’Allemagne, complète les propres efforts de la Banque dans ce domaine, car elle vise à développer des protocoles et des projets pilotes autour du financement de la paix, y compris pour une classe d’actifs d’engagements de paix », a déclaré Mme Akin-Olugbade.

Marie-Laure Akin-Olugbade, vice-présidente de la BAD, Elhadj As Sy, membre du conseil d'administration d'Interpeace.
Crédits photos : BAD

Elhadj As Sy a dit : « Interpeace est ravie de formaliser le partenariat avec la Banque africaine de développement ». « Cette forte collaboration entre la BAD et Interpeace affirme notre engagement commun à catalyser les capitaux privés et publics pour œuvrer à un monde plus inclusif, équitable et pacifique », a-t-il déclaré.

« Ce partenariat montrera au système multilatéral et international de financement du développement au sens large la nécessité, les avantages, le potentiel et le caractère pratique des approches de financement de la paix sur le continent et au-delà. Il étendra le financement de la paix en tant qu’approche d’investissement thématique, en lançant le développement précoce et réussi d’un pipeline de financement de la paix et en favorisant les réseaux et les capacités sur le terrain en matière de financement de la paix en Afrique ».

Les domaines de collaboration établis par le protocole d’accord, conformément aux mandats des parties, rassemblent :

– renforcement technique et des capacités pour intégrer des approches de financement de la paix qui ont un impact sur la paix dans les opérations souveraines et non souveraines et le dialogue politique de la BAD.

– soutien consultatif et collaboration pour développer un pipeline de structures de financement de la paix qui ont un impact sur la paix.

– engagement multipartite et renforcement du terrain pour un soutien politique et financier plus large au financement de la paix.

Dans le cadre de ce partenariat, un projet de recherche conjoint sur les opportunités d'investissement favorables à la paix au Mozambique a été récemment lancé par les deux organisations.

Rosy Khanna, Executive Director, Finance for Peace, initiative by Interpeace, AfDB Vice President Marie-Laure Akin-Olugbade, Member of Interpeace Governing Board Elhadj As Sy, Ambassador Deike Potzel, Director General for Crisis Prevention, Stabilisation, Peacebuilding and Humanitarian Assistance, German Federal Foreign Office.
Crédits photos : BAD

Interpeace a un nouveau président depuis le lundi 2 octobre 2023. Itonde Kakoma peut faire valoir une longue expérience dans la médiation de paix, la résolution des conflits et la diplomatie humanitaire. Après plusieurs années au Centre Carter et à la Fondation Martti Ahtisaari pour la paix (CMI), notamment comme directeur de la stratégie mondiale, il était plus récemment chef de délégation et représentant permanent de la Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) auprès de l’Union africaine (UA). Il a également été fellow au Centre de politique de sécurité de Genève (GCSP). Itonde Kakoma est un ressortissant américain de première génération, avec des origines d'Afrique de l'Est.

« Itonde Kakoma est un dirigeant exceptionnel, hautement qualifié », affirme le président du Conseil d’administration d’Interpeace, Amre Moussa. « Le Conseil d’administration reconnaît le besoin d’adapter la consolidation de la paix au contexte mondial de la paix et la sécurité, qui change rapidement », dit-il. « Avec l’expérience et la connaissance d’Itonde en termes de politique de consolidation de la paix et son application pratique, je suis confiant sur le fait que nous ayons un nouveau président pour l’avenir qui fera avancer Interpeace et la consolidation de la paix dans le monde ».

Le nouveau dirigeant a été choisi au terme d’un processus rigoureux de désignation de plusieurs mois, auquel plusieurs membres du Conseil d’administration ont participé, soutenus par le cabinet international Perrett Laver.

The early focus of Kakoma’s Presidency is expected to be on leading wide-ranging listening exercises and consultations on adaptations to the organisation’s current five-year Strategy, « Une paix résiliente », prévue sur cinq ans jusqu’en 2025, et mener l’organisation vers son 30e anniversaire en 2024. "La vision organisationnelle et le mandat d’Interpeace sont ancrés dans l’appropriation nationale dans le but d’influencer les forums de prise de décision mondiaux. Je suis persuadé qu'ils sont de plus en plus pertinents pour relever les défis multiformes de notre monde d’aujourd’hui et pour l’avenir du rétablissement de la paix" dit Itonde Kakoma.

Interpeace est un partenaire de l’ONU, dont un représentant du secrétaire général siège à son Conseil d’administration. L’organisation a, par consequent, été active pour faire advancer les Objectifs de développement durable (ODD) et pour renforcer les liens et augmenter l’impact et l’efficacité entre les acteurs de la paix, du développement et de l’humanitaire. Itonde Kakoma va également oeuvrer au début de son mandat à des processus onusiens clés, notamment à la contribution d’Interpeace au Sommet pour le futur en 2024 et l’évaluation de l’architecture de consolidation de la paix de l’ONU en 2025.

“Nous savons qu’aucune organisation ne peut à elle seule répondre aux défis de sécurité aujourd’hui largement mondialisés et à la manière avec laquelle ils se manifestent dans les communautés locales”, affirme le nouveau president. “Les partenariats entre gouvernements et institutions sont indispensables et ils doivent pouvoir être responsables devant les populations pour lesquelles ils sont prévus. La communauté internationale de consolidation de la paix et celle, plus large, des acteurs humanitaires et du développement ont de nombreuses possibilités de collaboration”, ajoute-t-il.

Comme organisation de consolidation de la paix, Interpeace a été en première ligne pour aboutir à des lancements, un leadership et une appropriation au niveau local de processus de résolution des conflits. Itonde Kakoma prévoit déjà de se rendre dans certains des pays où l'organisation soutient les communautés locales et les gouvernements nationaux, en commençant par la Corne de l'Afrique et le Sahel. « Je suis ravi de rejoindre Interpeace qui, plus encore qu’une conviction acquise au fil des ans, a dans son identité ce principe de l’appropriation par les populations locales pour garantir des solutions efficaces aux conflits comme face aux crises humanitaires », affirme-t-il.

« Nous devons faire des engagements mondiaux à l’égard des femmes et des jeunes une réalité, en leur donnant une appropriation et un impact. Là où des femmes et des jeunes participent aux prises de décision, le résultat est de meilleure qualité pour l’ensemble de la communauté et plus solide », dit-il.

“We must make a reality of global commitments to women and youth, especially in peace and security but moving from norms to agency and impact. When women and young people are involved in decision-making, outcomes are better quality and more durable for entire communities,”  Kakoma added.

« Interpeace a près de 30 ans d’expérience dans le soutien des communautés pour résoudre des conflits, établir la confiance et renforcer la cohésion sociale. De même que dans les efforts pour de nouvelles politiques de consolidation de la paix qui changent l’écosystème mondial”, affirme encore Itonde Kakoma. “Les récents travaux pour repenser les missions de stabilisation surmilitarisées et pour établir de nouveaux types de financements pour la paix constituent des exemples de biens communs dont je me réjouis de soutenir le lancement dans les prochaines années » , ajoute-t-il.

For questions or interview requests, please contact Interpeace head of Communications, Luvini Ranasinghe, ranasinghe@interpeace.org /tel. +41 79 475 64 95.

Interpeace

Interpeace is an international organization for peacebuilding. With almost 30 years of experience, it has implemented a broad range of peacebuilding programmes in Africa, the Middle East, Asia, Europe, and Latin America. Interpeace tailors its approach to each society and ensures that its work is locally designed and driven. Interpeace also assists the international community – especially the United Nations – to play a more effective role in peacebuilding, based on Interpeace’s expertise in field-based work at grassroots level. Interpeace is headquartered in Geneva, Switzerland, and has offices around the world. For more information, please visit our website: www.interpeace.org/fr

Interpeace a un nouveau président depuis le lundi 2 octobre 2023.

Itonde Kakoma peut faire valoir une longue expérience dans la médiation de paix, la résolution des conflits et la diplomatie humanitaire. Après plusieurs années au Centre Carter et à la Fondation Martti Ahtisaari pour la paix (CMI), notamment comme directeur de la stratégie mondiale, il était plus récemment chef de délégation et représentant permanent de la Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) auprès de l’Union africaine (UA). Il a également été fellow au Centre de politique de sécurité de Genève (GCSP). Itonde Kakoma est un ressortissant américain de première génération, avec des origines d'Afrique de l'Est.

« Itonde Kakoma est un dirigeant exceptionnel, hautement qualifié », affirme le président du Conseil d’administration d’Interpeace, Amre Moussa. « Le Conseil d’administration reconnaît le besoin d’adapter la consolidation de la paix au contexte mondial de la paix et la sécurité, qui change rapidement », dit-il. « Avec l’expérience et la connaissance d’Itonde en termes de politique de consolidation de la paix et son application pratique, je suis confiant sur le fait que nous ayons un nouveau président pour l’avenir qui fera avancer Interpeace et la consolidation de la paix dans le monde ».

Le nouveau dirigeant a été choisi au terme d’un processus rigoureux de désignation de plusieurs mois, auquel plusieurs membres du Conseil d’administration ont participé, soutenus par le cabinet international Perrett Laver.

Itonde Kakoma va s’atteler à des consultations sur les adaptations à la stratégie de l’organisation « Une paix résiliente », prévue sur cinq ans jusqu’en 2025, et mener l’organisation vers son 30e anniversaire en 2024. "La vision organisationnelle et le mandat d’Interpeace sont ancrés dans l’appropriation nationale dans le but d’influencer les forums de prise de décision mondiaux. Je suis persuadé qu'ils sont de plus en plus pertinents pour relever les défis multiformes de notre monde d’aujourd’hui et pour l’avenir du rétablissement de la paix" dit Itonde Kakoma.

Interpeace est un partenaire de l’ONU, dont un représentant du secrétaire général siège à son Conseil d’administration. L’organisation a, par consequent, été active pour faire advancer les Objectifs de développement durable (ODD) et pour renforcer les liens et augmenter l’impact et l’efficacité entre les acteurs de la paix, du développement et de l’humanitaire. Itonde Kakoma va également oeuvrer au début de son mandat à des processus onusiens clés, notamment à la contribution d’Interpeace au Sommet pour le futur en 2024 et l’évaluation de l’architecture de consolidation de la paix de l’ONU en 2025.

“Nous savons qu’aucune organisation ne peut à elle seule répondre aux défis de sécurité aujourd’hui largement mondialisés et à la manière avec laquelle ils se manifestent dans les communautés locales”, affirme le nouveau president. “Les partenariats entre gouvernements et institutions sont indispensables et ils doivent pouvoir être responsables devant les populations pour lesquelles ils sont prévus. La communauté internationale de consolidation de la paix et celle, plus large, des acteurs humanitaires et du développement ont de nombreuses possibilités de collaboration”, ajoute-t-il.

Comme organisation de consolidation de la paix, Interpeace a été en première ligne pour aboutir à des lancements, un leadership et une appropriation au niveau local de processus de résolution des conflits. Itonde Kakoma prévoit déjà de se rendre dans certains des pays où l'organisation soutient les communautés locales et les gouvernements nationaux, en commençant par la Corne de l'Afrique et le Sahel. « Je suis ravi de rejoindre Interpeace qui, plus encore qu’une conviction acquise au fil des ans, a dans son identité ce principe de l’appropriation par les populations locales pour garantir des solutions efficaces aux conflits comme face aux crises humanitaires », affirme-t-il.

« Nous devons faire des engagements mondiaux à l’égard des femmes et des jeunes une réalité, en leur donnant une appropriation et un impact. Là où des femmes et des jeunes participent aux prises de décision, le résultat est de meilleure qualité pour l’ensemble de la communauté et plus solide », dit-il.

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« Interpeace a près de 30 ans d’expérience dans le soutien des communautés pour résoudre des conflits, établir la confiance et renforcer la cohésion sociale. De même que dans les efforts pour de nouvelles politiques de consolidation de la paix qui changent l’écosystème mondial”, affirme encore Itonde Kakoma. “Les récents travaux pour repenser les missions de stabilisation surmilitarisées et pour établir de nouveaux types de financements pour la paix constituent des exemples de biens communs dont je me réjouis de soutenir le lancement dans les prochaines années » , ajoute-t-il.

Dans le but d'autonomiser, d'éduquer et d'impliquer la jeunesse rwandaise, le Partenariat pour la paix au Rwanda (RPP), une collaboration entre Interpeace, Aegis Trust et Never Again Rwanda (NAR), a organisé les tout premiers Rwanda YouthTalks, à la veille de la Journée internationale de la jeunesse, le 11 août dernier. L'événement a réuni des jeunes de tout le Rwanda pour participer et discuter du thème : « Compétences vertes pour les jeunes vers le développement durable et la paix ».

Des jeunes d'horizons divers, allant d'étudiants, d'entrepreneurs, de militants à des décideurs politiques, se sont rassemblés au Mémorial du Génocide de Kigali – Amphithéâtre. La diversité des participants a fourni un cadre idéal pour apprendre, partager des expériences et des perspectives afin de conduire à de solutions innovantes pour répondre aux préoccupations environnementales et sociales urgentes au Rwanda et dans le monde.

S’exprimant lors de l’événement en tant que représentante de la jeunesse, Larissa Umulinga a souligné que « dans un monde plein de défis, il est crucial de saisir le lien vital entre l’action climatique et la paix. Les jeunes ont un pouvoir unique de changement. Notre passion peut remodeler les politiques, favoriser un mode de vie durable et réduire les risques de conflit et de crise climatique. Nous guidons un avenir où le bien-être environnemental et la paix mondiale vont de pair ».

En tant qu'événement centré sur la jeunesse, les Rwanda YouthTalks ont présenté les histoires personnelles de cinq jeunes intervenants autour du concept de compétences vertes, dont Vania Odelice Ineza, une entrepreneure de la mode, Noel Nizeyimana, un entrepreneur vert, Florence Twambazimana, une jeune femme d'affaires, Rulinda Kwizera, une chercheuse en santé mentale et Andersonne Adolatha Uwineza, une artiste aux multiples talents. S'appuyant sur leurs expériences, ceux-ci ont partagé leur compréhension et leur utilisation des compétences vertes dans leur vie personnelle et professionnelle pour promouvoir l'action climatique, la santé mentale, l'entrepreneuriat et la paix dans leurs communautés.

À l'aide d'un format de narration, les intervenants ont approfondi l'importance de développer celles-ci chez les jeunes, encourageant leurs pairs à ne pas attendre le changement, mais à être le changement nécessaire à la durabilité du développement et de la paix au Rwanda.

Partageant son histoire sur la façon dont il a cofondé une entreprise qui transforme les déchets en engrais organiques pour révolutionner l'agriculture dans son pays, Noel Nizeyimana a mis les jeunes au défi de sortir des sentiers battus et de saisir toutes les opportunités qui les entourent, en particulier dans le secteur de la protection de l'environnement. « Dans chaque défi, il y a une opportunité. J'invite les jeunes à adopter une approche similaire. La protection de l’environnement et la transformation agricole contribuent à bâtir des communautés durables et pacifiques ».

Florence Twambazimana, une descendante des survivants du génocide qui vit dans un village de réconciliation situé dans l'est du Rwanda, a souligné l'importance de l'autonomisation économique des jeunes, qui contribue grandement à la construction d'une paix résiliente dans les communautés. « Lorsque vous vivez dans la pauvreté, votre état d’esprit est déformé. La pauvreté a des effets secondaires négatifs sur la cohésion sociale et peut entraîner davantage de conflits. Mais les opportunités économiques peuvent changer cela ». Elle a déclaré, en racontant la gestion d'une entreprise commune avec les descendants des auteurs du génocide, qu’elle considérait que les ennemis avaient contribué à établir la confiance et de bonnes relations entre eux.

Les divers intervenants ont souligné qu'en dotant les jeunes des connaissances et des outils nécessaires pour adopter des pratiques durables, le Rwanda peut favoriser une génération de citoyens responsables et proactifs qui contribuent activement à la sauvegarde de l'environnement tout en faisant progresser leurs propres opportunités.

Les Rwanda YouthTalks ont également fourni un espace permettant aux jeunes innovateurs de présenter leurs projets et initiatives durables à travers une exposition présentant divers produits respectueux de l'environnement allant de la santé, de la beauté et de la mode à la décoration. Des startups respectueuses de l'environnement aux efforts de conservation menés par les communautés, ces efforts ont montré l'immense potentiel des jeunes esprits pour provoquer des changements positifs dans leurs communautés.

Les tout premiers Rwanda YouthTalks ont œuvré comme exemple éclatant de la manière dont les jeunes peuvent jouer un rôle central dans l’établissement d’un monde plus durable et plus pacifique. En mettant l'accent sur l'importance des compétences vertes pour le développement durable et la paix, l'événement a souligné la nécessité d'une action collective, de l'innovation et d'un dialogue éclairé. La jeunesse rwandaise a montré sa capacité à inspirer et à diriger l’engagement en faveur d’un avenir plus vert et plus harmonieux pour les générations à venir.